SHERRY'S STORY.



 

-               Sherry, tu dois aller au commissariat, tu m'entends ? Les

rues ne sont plus très sures.

-               Mais…maman, je…

-              Ne désobéis pas à ta mère, tu ne seras pas en sécurité à

la maison, alors s'il te plait, vas au poste de police !

-               D'accord, mais qu'est ce qu'il se passe dehors ? Les gens

sont devenus…fous !

Sherry Birkin attendit quelques secondes, sa mère ne

répondit pas, elle retenta une question.

-               Maman ? Tu es là ?

-              …Oui ma belle, écoutes, il faut que tu y ailles, compris ?

-               Je…très bien.

La jeune fille de douze ans raccrocha le téléphone et marcha

vers la fenêtre.

Elle était dans sa chambre, au deuxième étage.

Sa mère venait de l'appeler pour lui demander -non, pour lui

ordonner-  de se rendre au commissariat car quelque chose de

grave se passait.

Rien qu'en regardant la rue par la fenêtre, on pouvait

deviner que effectivement, quelquechose se déroulait,

quelquechose de sérieux.

Mais quoi exactement ? Elle n'en avait pas la moindre idée.

Dehors, elle apercevait une voiture retournée, roues en l'air.

Un autre véhicule était plus loin, calciné. La fumée

s'échappait encore légèrement de la carcasse, mais la pluie

précédente avait éteint l'incendie.

Pourquoi les pompiers n'étaient-ils pas intervenus ? Elle

n'en savait rien.

Peu importe, pour le moment, elle devait se rendre -se

réfugier ?- dans le poste de police, non loin d'ici.

Elle quitta sa chambre, descendit les escaliers et coura au

salon.

Sherry s'avança vers un meuble où sa maman rangeait des

verres qu'ils ne sortaient que lorsqu'ils avaient de la

visite. Sur celui-ci se trouvait un médaillon doré. Son

médaillon.

Elle le prit dans ses mains. Il y avait un cliché où on la

voyait avec ses parents, l'une des rares fois où elle était

avec eux en famille normale. C'était une photo qu'ils

avaient pris il y a quelques mois. C'est là qu'ils lui

avaient offert cette médaille.

Elle le mis autour du cou et s'avança vers la grande porte

d'entrée.

Sherry savait ce qu'elle avait à faire, mais dehors, les

fous semblaient partout.

Une fois son inspiration prise, elle tendit la main vers la

poignée, la tourna et la porte s'ouvrit sur l'allée menant à

la rue.

Il y avait un petit jardin. Elle devait franchir cinq

mètres, atteindre le portail blanc et ensuite, courir au

commissariat.

"Pas très difficile." Se dit-elle.

Elle marcha jusqu'au portail et l'ouvrit.

Cette fois, il allait falloir prendre ses jambes à son cou.

La rue semblait dégagée.

Il y avait les deux voitures qu'elle avait vu de la fenêtre

de sa chambre.

Elle se tourna vers sa maison, une grande habitation de deux

étages plus le grenier.

Ses parents étaient riches, car ils travaillaient tout deux

à l'usine pharmaceutique d'Umbrella.

Elle regarda une dernière fois la demeure avant de marcher.

Marcher vers le commissariat de Raccoon.

 

Sur sa route, elle ne rencontra pas de gens anormaux, ni de

gens comme elle d'ailleur, du moins pas jusqu'au carrefour.

Là, ils étaient assez nombreux, tous fous, réunis

principalement dans la rue en direction de l'Ouest, mais

bien heureusement, le poste de police était à l'Est. 

D'ailleur, elle le voyait tout au fond, à  peine à 200 mètres.

"Mais si les fous m'attrapent avant ?"

Cette idée la fis frémir. Elle avait eu l'occasion de voir

de sa fenêtre il y a quelques jours, un homme se jeter sur

un autre.

L'agresseur mordit l'autre au bras. La victime cria très

fort et tenta de repousser le fou, en vain.

L'assaillant pris le dessus et mordit à nouveau, mais à la

gorge cette fois-ci.

Le second homme ne hurlait plus.

En fait, il était mort, et l'autre commençait à le dévorer.

Tout le monde était devenu comme ça en ville.

Certains comme elle n'avaient pas changés, mais ils étaient

rares.

Elle se mis à courir vers le commissariat.

A sa droite, un fou surgit, il semblait venir d'une ruelle.

Il poussa un gémissement horrible, qui n'avait rien d'humain.

Aucun doute, celui-ci était comme les autres. Comme beaucoup

d'autres.

Après avoir couru à en perdre haleine, la petite Birkin

s'arrêta en face d'un très grand mur gris avec une grille

rouillée.

De l'autre côté, deux drapeaux de l'insigne de la police de

la ville et le symbole des Etats-Unis.

En dessous, l'imposante porte bleue de l'entrée du commissariat.

Sherry se surpris à avoir un petit sourire de satisfaction.

Elle y était parvenue.

Un gémissement et des bruits de pas traînants derrière elle

la fit sursauter.

Birkin fit volte-face pour se retrouver nez à nez avec l'un

de ces fous.

Celui-ci avait des yeux blancs, sans pupille apparente, ses

vêtements déchirés et maculés de sang laissaient entrevoir

une peau en décomposition.

"Il part en morceaux !" Se dit-elle.

C'était la toute première fois qu'elle voyait l'un de ces

"monstres" de si près.

Rien d'étonnant à cela, il n'était même pas à trois mètres.

Et il approchait, une bave rouge de sang aux lèvres.

L'homme qu'il avait été avant avait dû être gros et assez vieux.

Ses cheuveux étaient gris, là où le sang ne les recouvraient

pas.

Elle mis ses mains devant la bouche, évitant un hurlement de

terreur.

Il plongea sur elle mais instinctivement, Sherry fis un saut

de côté.

La chose qui avait été un être humain tenta de se relever,

mais elle lui mis un coup de pied dans le dos et celui-ci

retomba à nouveau par terre, avant de retenter de se lever.

Elle ouvrit la herse rouillée avec un peu de difficultées et

la referma de la même façon.

Le fou grogna et se mis à frapper les barreaux de la grille.

Sherry fut étonnée du comportement de cette hideuse créature

que l'on ne pouvait nommer un homme.

Il frappait la grille de ses mains ensanglantées, mais ne

tentait même pas de l'ouvrir en tournant la poignée. A se

demander s'il savait ce qu'il faisait.

Elle le regarda un peu et constata que la grille était

rouillée, mais pas le moindre risque qu'elle s'écroule face

au "Zombie".

Voilà un mot qui s'associait bien à ce monstre.

Quand ses parents n'étaient pas là, quelquechose de très

courant, il lui était arrivé de regarder des vidéos. Les

ados regardaient parfois les films pornos, bien que plus

difficile à trouver dans ce pays que dans d'autres, même

elle en avait eu l'occasion, mais elle avait aussi vu

plusieurs films d'un certain George Romero. C'était des

films de morts-vivants qui dévoraient les vivants.

Ces films lui avaient particulièrement fait peur, mais elle

faisait un rapprochement avec ces choses qui dévastaient la

ville actuellement.

Elle se souvint d'une fois où elle regardait l'un de ces

films, lorsque sa mère rentra à la maison, alors que

logiquement, elle devait être au travail.

En voyant les Zombies à l'écran, sa maman Anette cria et

éjecta la cassette du magnétoscope et lui ordonna de la jeter.

Sherry eu très peur en voyant les yeux de sa mère, mais elle

ne désobéi pas.

La petite fille était persuadée que si elle avait été

surprise en train de visionner du pornographique, la mère

aurait-été moins sévère.

Elle avança vers la porte d'entrée du grand batiment de

police. Quelques Zombies déambulaient sur l'herbe dans

l'allée à gauche, mais n'étaient pas menaçants.

 

Sherry ouvrit la porte, se demandant si, après tout, le

calvaire était vraiment bien terminé…

 

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