Chapitre
1 : le commencement
Membre
d’un même forum parlant principalement du manga Gundam wing, nous avons de réaliser
ensemble une fan fic de gundam. Nous avons donc opté pour une histoire se
situant 10 ans après Endless waltz et dont le personnages principaux
porteraient nos pseudos et en quelque sorte nous ressemblerais. Nous vous
souhaitons donc une agréable lecture.
Nous
sommes en l’an 205 de la colonisation. Alors que la paix semblait acquise,
d’anciens groupes militaires ont commencé à semer le trouble sur terre comme
dans l’espace en construisant et vendant de nouvelles armures mobiles de type
Serpentarius.
Dans le but de maintenir la paix, la ministre des
affaires étrangères : Réléna Darlian a décidé de multiplier les contrôles.
Seulement, ces recherches, encore insuffisantes, ont vu naître de nombreux
groupes rebelles composés essentiellement de personnes ayant souffert des précédentes
guerres.
Il était 10 H, dans un appartement de la colonie L1 ;
une jeune femme, relativement petite et dont les formes laissaient présager un
futur enfant, débarqua dans l’une des chambres et alluma violemment la lumière
en criant «debout feignant». Sur le canapé, une impressionnante boule de
cheveux désordonnés sortit d’un duvet rouge vif.
- Non pas maintenant ! Ce n’est pas encore l’heure
dit une petite voix qui semble sortir
de l’étrange limace rouge à cheveux.
- Ce n’est pas l’heure demande la jeune femme sur un
ton d’autorité
- Oui c’est tout à fait ça !
C’est à ce moment là que la jeune femme qui commence
sérieusement à s’énerver ouvre en grand et laisse entrer un bon bol d’air
frais dans la pièce. Un jeune homme, de taille moyenne, de faible corpulence
sort violemment du duvet et de ses yeux verts encore a moitié fermés regarde
la femme avant de lui dire qu’elle est complètement folle et de se recoucher.
- Enfin monsieur Deyno se réveille lui répond la jeune
femme
- Pitié Tania laisse moi dormir !
- Non répond t-elle autoritairement ! 1 tu devrais être
en math, 2 n’oublies pas que tu dois te rendre a la conférence dans 1 heure.
- Si tu ne me laisse pas au moins 10 minutes de sommeil
supplémentaire je n’y vais pas !
- Deyno ! Si tu ne veux pas devenir SDF dans moins de 1
minute t’a intérêt à te lever et à te bouger !
- D’accord d’accord ! C’est vraiment l’enfer !
en classe comme à la maison on peut même plus dormir ! toujours quelqu’un
pour vous empêcher de terminer vos nuits.
- T’avais qu’à dormir cette nuit !
- J’y peut rien si les plans de Julien son complètement
foireux ! Quand tu auras le temps apprend lui à compter a ton chérie ! ça
nous évitera de tomber sur un os en pleine mission !
Tania ne l’écoute même plus ! pris par le temps,
Deyno accélère la cadence et avale son petit déjeuner en moins de 10 minutes.
Apres un passage rapide dans la salle de bain, il en sort habillé d’une
chemise à manches courtes et d’un pantalon noir. Toujours aussi vite que
d’habitude, il enfile ses chaussures et ouvre en grand la porte !
- J’y vais !
- Très bien ! N’oublie pas tu as rendez-vous au
dernier rang sur les places réservées ! Ton nom de code est sigma.
- Oui maman répond Deyno avec un air un peu bébé !
Après une bonne demi-heure de marche, Deyno arrive
enfin devant le grand bâtiment à l’intérieur duquel doit avoir lieu la conférence.
Alors qu’il s’apprête à s’installer tranquillement à la place qui lui
est réservé, une jeune femme blonde, plutôt mince, de taille moyenne le
regarde droit dans les yeux avant de lui faire remarquer que la place qu’il
vient de subtilisé est déjà prise.
- Je suis Sigma !
- Je ne crois pas ! Sigma est une fille, lui répond
Midy avec humour.
- Oui c’est vrai ! Mais comment dire ? Elle a comme
qui dirait un empêchement.
- Rien de grave j’espère
- Non !
- Et elle vous a envoyé pour la remplacer je suppose
- Vous êtes très perspicace ma fois !
- Vous a-t-elle dit pourquoi j’ai besoin d’elle ?
-Pas vraiment mais je pense le savoir d’ici une à
deux minutes.
Le professeur fait alors son entrée dans l’amphithéâtre
et débute la conférence. Pendant ce temps, Midy et Deyno continuent
tranquillement leur discussion. Deyno n’était pas franchement intéressé par
les paroles de Midy ; mais, lorsqu’elle commence a parlé de gundam, il ouvre
grand ses petites oreilles.
- Qu’est ce que les gundams viennent faire dans votre
histoire de Children’s dream ?
- Comme je vous l’ai dit, mon but est de mettre fin définitivement
à la guerre !
- Oui, j’ai compris ! Mais que viennent faire les
Gundams la dedans ?
-Tu as quelque chose contre les Gundams ? finit par lui
demander Midy qui avait compris que ce sujet l’énervait
- Contre les Gundams non ! Mais j’ai des comptes a régler
avec leurs pilotes.
- Je vais être directe ! As-tu des notions de pilotages
d’armures mobiles ?
- La question ne se pose même pas ! Je suis l’un des
meilleurs pilotes que cette colonie puisse avoir ! Mais pourquoi voulez-vous le
savoir, demanda Deyno qui venait de reprendre son sérieux
- J’ai besoin d’une personne comme toi pour prendre
les commandes du Gundam qui sera bientôt le symbole de notre groupe.
- Pourquoi moi ? Vous savez je peux vous en présenter
pas mal de pilotes potables !
- Tu t’es déjà regardé dans une glace ?
-Oui ça m’arrive de temps en temps ! Mais je vois pas
le rapport !
- Ton regard me plait !
- Ha oui !
- Oui ! Tu as un regard inexpressif ! On ne peut jamais
savoir ce que tu penses vraiment et quand tu vas attaquer.
- C’est vous qui voyez ! Mais qu’aurais je à y
gagner moi dans tout ça ?
- La possibilité de régler tes comptes !
L’attitude de Deyno changea radicalement !
Visiblement, Midy avait touché une corde sensible. D’un coup, le jeune se remémora
de nombreux souvenirs : la mort de ses parents, sa haine envers le monde entier,
sa rencontre avec la personne à qui il devait son talent de pilote, son entrée
dans «l’Envol des anges»…Malgré la douleur que réveillait ces souvenirs,
les larmes ne voulaient pas couler. Son cœur, refroidit depuis des années ne
pouvait pas le permettre. Deyno fut ramené à la réalité par le prof qui
venait d’entamer sa conclusion par son habituel « mes amis »
- J’accepte mais à une seule condition ! Je veux
avoir le droit exclusif de toucher un ou deux petits mots sur la construction du
Gundam.
- Marché conclu, lui répondit Midy avec un grand
sourire.
La conférence venait de se terminer. Midy donna une
adresse à Deyno où il pourrait poster ses plans en lui recommandant de le
faire pour le soir même. A sa grande habitude, Deyno émit un long bâillement,
et se traîna un peu avant de sortir de la salle. Une fois à l’extérieur, il
se dirigea vers la salle informatique avec une petite idée derrière la tête.
Il frappa vivement a la fenêtre et fit signe à une personne qu’il
connaissait de venir. Un jeune homme, de 25 ans, d’environ 1M85 et plutôt
baraquer s’empressa de sortir.
- Mais tu es complètement cinglé Deyno ?
- Non ! J’ai juste un service à te demander !
- Dis toujours !
- Tu me jures d’en parler à personne, Julien !
- T’inquiète je suis pas une balance
-Il me faudrait une version du système Jet pack pour ce
soir !
- Pour quel type d’armure mobiles, lui demanda le
jeune homme qui commençait à s’inquiéter
- Pour un Gundam !
- Mais tu es fou ! Comment veux- tu que je te ponde ça
pour ce soir ?
- J’en sais rien ! Mais je te revaudrais ça !
- Je ne sais pas pourquoi tu veux ça, mais je veux bien
essayer !
Les deux compères se dirigèrent vers le nouveau centre
informatique de la Fac. Pendant que Deyno réalisait un plan légendé de ce
qu’il voulait de son futur Gundam, Julien réalisait une version améliorée
du système de commande qu’il avait lui-même mis au point quelques années
auparavant : Le jet pack. Extraordinairement, les deux garçons eurent finit
leur travail. Julien retira le CD qui contenait le programme et sur un autre CD,
grava rapidement les instructions d’installation du système et de ses
composants. Quant à Deyno, il inscrivit au bas de la feuille : Deynaïsaure. Il
en enroula la feuille et s’empara des deux CD que lui tendait son ami. Il le
remercia et prit le chemin de l’adresse que lui avait donner Midy. En chemin,
il repensa a tous ces souvenirs que Midy avait éveillé en lui. Normalement, il
ne se serait pas posé de questions et aurait oublié. Mais là, une personne
venait de lui offrir l’occasion inespérée de se venger et de tirer une croix
sur son passé. Finalement, il remit les documents à la personne qui lui avait
était indiqué, sans trop savoir pourquoi Midy n’était pas venu les récupérer
elle-même. Peut être avait-elle quelqu’un d’autre a rencontrer sur L1 après
tout.
Le lendemain, dans un endroit tout à fait désert, Midy
se baladait. Plus exactement, elle retournait
à sa base. Elle s’était sentie mal et avait décidé de sortir
prendre l’air.
De retour dans la salle de réunion, elle retrouva ses
collègues qui discutaient.
- Me revoilà, messieurs, dit-elle tranquillement en se
rasseyant. Qu’ais-je manquer?
- Nous discutions de ce pilote que vous avez trouvé. Il
a l’air d’avoir du talent, il pourrait nous aider, certes mais…
- Mais quoi?
- Hum, et bien, un pilote ne suffira pas…
- Evidemment, je le sais très bien! C’est pour cela
que j’ai pris l’initiative d’envoyer des lettres, à des personnes qu’on
ne connaît pas forcément mais qui nous serons très utile…
- Vraiment? Oui, vous avez eu raison, excuser ces réflexions
que nous vous avons faites, dans ce cas…
- J’accepte vos excuses très volontiers! Quel est le
prochain sujet que nous avons besoin d’aborder?
Un jour, Julie reçu un ticket de Midy, l’ancienne
remplaçante de son prof d’art martiaux, lui disant qu’elle voulait la voir
après son entraînement de judo. Midy la connaissant déjà, le ticket est
arrivé rapidement et sans encombre. Il disait « Au Dojo, demain à 23h ».
Intriguée par ces simples mots, Julie n’avait pas pu
fermer l’œil de la nuit, lui demandant pourquoi Midy voulait la voir. Elle
s’est alors rappelée la première fois où elle l’avait vu.
Son prof avait dû s’absenter pour des raisons
personnelles bref Midy avait été présenté comme sa remplaçante. Elle lui
avait tout de suite plus mais Julie sentait qu’au fond de son cœur, quelque
chose de triste lui était arrivée Comment pouvait-elle le savoir? Facile, elle
était une New Type, une enfant des colonies qui avait hérité du don de lire
dans le cœur des gens. Midy, elle aussi semblait l’avoir repéré parmi tout
son groupe d’élève et très vite, elle la prit sous son aile pour la
perfectionner. Vers la fin des leçons, il leur arrivait souvent d’aller chez
Julie pour prendre un verre de coca et discuter des relations entre la Terre et
les colonies, c’est elle qui lui donna l’envie d’étudier cela. Midy
parlait très peu d’elle mais elle savait écouter, chose rare chez les
personnes. Puis un jour, elle disparue sans laisser de trace sauf un message sur
la table :
« Julie,
Surtout ne changes pas : les personnes ayant du cœur et
de la gentillesse sont rares. Prend bien soin de toi et continue à t’entraîner
et à progresser. Je te contacterai un jour.
Amitié,
Midy. »
Après cela, elle n’eut pas de nouvelles d’elle
depuis le départ de ses parents et de son frère pour la Terre, c’était il y
a 6 ans. Elle s’en souvenait très bien car à cette époque, elle n’avait
que 15 ans. Elle a donc passé le reste de la nuit debout devant son ordinateur
pour trouver une lettre que son copain lui avait écrite avant d’être arrêté
puis fait prisonnier. En repensant à lui, le cœur de Julie se resserra car il
compte beaucoup pour elle. Elle l’avait connu peu de temps après le déménagement
de ses parents, il venait de L4.
Julie se souvenait parfaitement du jour où elle
l’avait rencontré, c’était un jour où elle se promenait pour aller voir
une copine sur L4. Elle l’avait vu et cela avait tout de suite était le coup
de foudre. Ce garçon était d’origine arabe et après plusieurs rencontres,
ils étaient finalement sortis ensemble et pendant un certain temps, ils avaient
connu le bonheur. Puis un jour tout avait basculé, une histoire banale mais pas
tout à fait car il s’agissait d’un innocent, un ancien groupe d’Oz lui
avait demandé des informations sur des dossiers top secret mais le copain de
Julie ayant refusé de faire cela, il avait un jour retrouvé chez lui, une
douzaine de policiers l’attendant pour l’amener au commissariat. Depuis ce
jour-là, Julie n’avait des nouvelles de son copain que très rarement et par
lettre car il ne voulait pas qu’elle soit accusée de complicité.
Soudain, Julie se réveilla de sa somnolence, une larme
coulant sur sa joue. Elle se secoua et se souvient de lui avoir jurer de ne pas
pleurer durant son absence et d’être forte bien que cela soit difficile.
Alors elle regarda à sa main gauche et souri. Julie portait toujours la bague
qu’il lui avait donnée et sa gourmette en lui disant que bien qu’ils soient
séparés, jamais il n’arrêterait de l’aimer.
Plus tard cette nuit-là, Julie remua dans son lit en rêvant
de leur retrouvaille et de sa rencontre avec Midy.
Le lendemain, les cours de la matinée et de l’après
midi étaient vite passés. Une fois terminées, ses amies lui demandèrent ce
qu’elle faisait ce soir et si elle voulait sortir avec elles. Mais Julie
protesta en leur disant qu’elle se sentait fatiguée.
Le lendemain, à l’heure et à l’endroit convenu.
Elle avança silencieusement tout en observant le Dojo et les ombres de la Lune
reflétés par les fenêtres. Midy était là, assisse avec ce même sourire que
le jour où elle était partie. Midy n’avait pas changé malgré le temps qui
était passé.
- Bonjour, Julie. Je peux voir à tes yeux que tu n’as
pas changé mais tu as mûri, a-t-elle déclaré.
- Midy, cela faisait si longtemps déjà, tu m’as
beaucoup manqué.
Julie s’est alors approchée d’elle avant de
s’asseoir sur la chaise en face d’elle. Sur la table, Midy avait disposé
deux tasses de café et des papiers rangés sous une enveloppe. En la regardant
de plus près, elle a vu dans ses yeux, une brillance qu’elle n’avait jamais
vue et le regret. Le plus bizarre est que même son don de New Type ne pouvait
pas l’aider à le déchiffrer. Après quelques minutes pesantes, elles se sont
rappelé le passé mais elle savait en la connaissant un peu que ce n’était
pas le but de sa visite.
- Midy, pourquoi être revenu maintenant et pas plutôt.
A cela, Midy lui a souri et a pris une gorgée de café
qui avait maintenant bien refroidi puis elle a remué sa tasse avant de la
regarder droit dans les yeux.
- Julie, je suis venue te voir pour te proposer un
travail car je sais que je peux avoir confiance en toi. Je fais partie d’une
organisation rebelle connue sous le nom de « Children’s dream » qui cherche
à recruter ses membres pour mettre définitivement fin à la guerre et que les
gens soient enfin en paix. C’est pour cela que j’ai besoin de toi.
- Midy, pourquoi maintenant… pourquoi maintenant que
le monde est parvenu à une paix stable…
- … Julie, je sais que tu n’aimes pas la guerre qui
amène la mort parmi les innocents surtout les plus faibles et c’est pour cela
que je suis venue te voir… Tu as un cœur qui te dicte tes actions, tu aimes
les gens pour ce qu’ils sont et non pour leurs apparences. Tes études peuvent
nous aider, tu connais l’histoire et les relations entre la Terre et les
colonies de plus tu es une bonne élève en arts martiaux. Mais ton atout reste
le fait que tu es une New Type…
Tandis que Midy parlait, Julie l’écoutait de plus en
plus avec intérêt tout en buvant son café et elle a semblait remarquer pour
la première fois que Midy parlait librement et sans retenue. Elle avait besoin
de son aide mais elle hésitait. Pourrait-elle prendre une vie au lieu de la
sauver? Serait-elle assez forte pour tenir le coup, elle une pacifiste? Et que
deviendraient ses parents? Trop de questions se bousculaient dans sa tête.
Soudain, Julie s’est levée laissant tomber la tasse de café qui se brisa sur
le sol dans un bruit mat.
Levant ses yeux au ciel, elle a regardé la Lune, si
sereine. La Terre était trop loin de sa colonie pour être vu. Midy semblait
avoir deviné son trouble car elle se leva et vint la rejoindre.
- Julie, une petite séance d’entraînement te
plairait-elle ? Je sais que cela pourrait te détendre.
Et donc toutes les deux se battirent, Midy la testait,
elle le savait mais Julie appréciait le fait de voir qu’elle pouvait lui
tenir tête même si à la fin, elle perdrait. Elles avaient choisi le judo puis
elles exécutèrent plusieurs mouvements et plusieurs prises mais à chaque
fois, Midy la bloquait. A chaque attaque, elle lui répondait par une autre. De
plus, sa vitesse et sa force la dépassaient. Midy lui donna un coup dans
l’estomac ce qui arrêta nette Julie. Alors Midy s’approcha d’elle et lui
tendit la main. Après plusieurs minutes, elles retournèrent s’asseoir pour
continuer leur conversation.
- Midy, le crois-tu vraiment ?
- Oui, tu as ta place parmi nous, Julie. Je te demande
beaucoup mais ce que nous faisons maintenant d’autres n’auront pas à le
faire… Notre but est honorable, apporter une vraie paix entre la Terre et les
colonies. Julie, s’il te plait, rejoins-nous…
Julie a réfléchi un instant mais elle et Midy savaient
déjà la réponse. Sa décision était prise. Elle combattrait à ces côtés
quitte à avoir du sang sur les mains pour que d’autres n’aient pas à le
faire.
- Oui, Midy, je suis avec toi.
-Merci, Julie. Je te contacterais par mail dès que
possible en attendant continue à prendre soin de toi.
Après ces simples mots, Midy et Julie se levèrent pour
se diriger vers la porte du Dojo. Avec un dernier signe de tête, Midy disparue
dans la nuit comme elle était venue 2 heures plutôt. Fantôme parmi les
ombres, Julie la suivie et regagna bientôt sa chambre tout en s’interrogeant
sur l’avenir puis elle s’endormie ainsi la tête bourrée de questions.
Peu de temps après les dirigeants de la base se réunirent
une nouvelle fois, pour effectuer un «bilan».
- Donc nous avons, grâce à Mlle Midy, deux nouveaux
pilotes de gundams, c’est bien cela?
- Exactement, répondit Midy. Où en sont les travaux de
construction des deux gundams?
- Nos techniciens ont reçu les pièces hier, ils ont
bien étudiés les plans. En bref, ils m’ont dit qu’ils auraient fini dans
un peu plus de trois semaines.
- Mmmh… émit Midy. Très bien. Et pour la dernière
pilote?
- Quand comptez-vous la rencontrer?
- Dès demain, si vous me le permettez.
- Il n’y a aucun problème à ce sujet. Mais !
Trois pilotes… c’est peu, comparez aux ennemis que nous combattons…
- Ils sont vifs, rapides et surtout, ils sont jeunes. Là
est la différence, et c’est pourquoi nous les vaincrons!
La jeune fille regarda son billet une seconde fois puis
leva les yeux sur le tableau indiquant les arrivées et départs de différente
navette !
- Donc, moi c’est la navette 8836 en direction de la
Terre !
Elle était brune, des cheveux longs coiffés en deux
tresses. Elle portait un haut chinois rouge et un pantalon patte d’éléphant
noir. Elle prit un air paniqué quand elle remarqua qu’elle ne savait pas où
trouver la voie 478, voie où sa navette allait partir dans une heure environ.
Elle se dirigea vers l’accueil et adressa la parole à une hôtesse parlant
japonais :
- Euh, excusez moi de vous déranger mais où est-ce que
je pourrais trouver la voie …478 ?
- Ohayo, mademoiselle ! La voie 478 se trouve là-bas,
à gauche, répondit l’hôtesse en montrant du doigt un escalier.
- Merci, fit la jeune fille qui se dirigea vers la
direction en question.
Elle grimpa les escaliers et se retrouva devant un garde
imposant qui contrôlait les voyageurs. Ce dernier demanda ses papiers ainsi que
son billet de navette. Elle lui tendit en râlant dans sa barbe contre les
mastodontes des aéroports. Le mastodonte en question relu une dizaine de fois
chaque papier avant de déclarer :
- Vous avez 14 ans !
- Non, sans déconner ?Fit la brune ironiquement.
- Vous n’avez pas le droit d’entrer à bord d’une
navette sans accompagnateur !
- Mais j’ai une autorisation ! ! ! ! Fit la jeune
fille en prenant une feuille puis la mettant juste devant les yeux du garde,
regardez ! ! Je soussignée Mme Ling autorise Dan Wong à prendre la navette
8836 en direction de la Terre, le 26 mai 205 après colonisation ! ! Vous voyez
! ! !
- Désolé mais pas d’accompagnateur, pas de navette !
- Conn…
- Désoler mais cette jeune fille m’accompagne ! Fit
une voix.
Dan se retourna et trouva derrière elle un jeune homme
de 25 environ qui lui souriait. Il était brun, les cheveux long tressés en une
longue tresse lui arrivant jusqu’aux cuisses. Des yeux améthyste riant de la
situation.
Le garde regarda, méfiant, le jeune homme avant de lui
demander :
- Pièce d’identité, s’il vous plaît !
Le jeune homme lui tendis ses papiers en souriant
toujours. Le garde les lui arracha et après les avoirs observés de fond en
comble, les lui rendit :
- Tout est en règle, monsieur Maxwell, je vous souhaite
un agréable voyage ! A vous aussi, Mademoiselle Wong !
Le jeune homme prit par l’épaule Dan et se dirigea
vers l’entrée de la navette. Cette dernière arrivée à l’intérieur de
l’engin se dégagea de l’emprise du garçon tressé.
- C’est gentil de m’avoir aidée mais j’aurais très
bien pu m’en sortir toute seule ! !
- Tu sais que t’es drôle, toi, fit le jeune homme, si
j’avais pas été là tu aurais déjà été renvoyée de cet aéroport à
coup de pied dans le cul !
- Mouais, grogna-t-elle, je me serais pas laissée faire
!
- Peut-être mais tu aurais pas atteint la navette et ça
aurait été dommage, non ? Allez viens t’asseoir, fit le jeune homme en lui
montrant une place côté fenêtre.
Dan s’y assit tandis que l’autre prenait la place à
côté :
- Salut je m’appelle Duo, Duo Maxwell.
- Moi c’est Dan Wong !
- C’est drôle, vous êtes chinoise…
- Je vois pas ce qu’il y a de drôle !
- Hum… non rien, c’est juste que j’aie un copain
chinois et …Bon laisse tomber ! Tu viens d’où ?
- De L2 !
- On est sur L2 ! !
- Je veux dire, je viens d’un orphelinat.
A ces mots, Duo devint silencieux avant de demander :
- Dans une église ?
- De quoi ?
- L’orphelinat ? Dans une église ?
- Heu non, c’est un orphelinat indépendant, vous
savez depuis la tragédie maxwell, les églises n’acceptaient plus les
orphelins. Eh vous avez le même nom que cette … !
- Oui, Quelle coïncidence ! fit Duo légèrement troublé,
et vous allez où comme ça ?
- Moi ? J’ai reçu une convocation d’une certaine
midy une pour je ne sais quelle raison !
- Ah, d’accord, bon le voyage va être long, je vais
piquer un somme !
Sur ce, le jeune homme ferma les yeux.
- LA NAVETTE 8836 VA BIENTOT ATTERRIR ! ! NOUS VOUS
DEMANDONS D’ATTACHER VOS CEINTURES ! ! !
- Ouf, je pourrais pas tenir une seconde de plus, fit
Dan ayant mal au cœur.
Duo rit en voyant la jeune fille écarter les bras vers
la sortie comme si elle avait traversé l’enfer.
Celui ci la rejoignit et fit :
- Bon, je vais devoir te laisser, peut-être à bientôt
!
- D’accord, fit Dan, Salut !
Duo s’éloigna en lui faisant de grands signes des
bras puis lui lança :
- T’inquiète pour les voyages, on s’habitue ! ! !
Sur ces mots, il disparut dans une avenue.
Dan se regarda dans une vitrine d’un magasin de
souvenir. Elle était très pâle et puis soudain elle se dirigea vers les
toilettes les plus proches de l’aéroport pour se vider de son petit déjeuner.
La jeune fille regarda encore une fois la carte avant de
pousser un profond soupir :
- Pff, encore perdu ! C’est une manie chez moi ! !
Elle traversa la rue pour entrer dans un café, elle
commençait à avoir faim. Ce qui n’était pas surprenant étant donné
qu’elle avait un gouffre à la place de l’estomac ! Elle s’assit sur une
chaise à l’écart des autres et sortit un petit ordinateur portable ! Bon, ce
n’était pas le tout dernier de la technologie mais elle l’avait un peu
booster et il lui était très utile !
Elle se connecta sur Internet et vérifia sa messagerie,
aucun message. Elle soupira et se décida à envoyer un mail à cette dame, Midy
Une ! Ceci fait elle commanda un jus de pomme et se replongea dans sa fichue
carte qu’elle finit par ranger dans son sac à dos . Elle se leva, alla voir
la serveuse et lui demanda :
- Où est-ce que je pourrais trouver la rue des Marinier
?
- Vous sortez du bar, prenez le bus 35 et descendez au
troisième arrêt et vous y êtes !
- Merci, Dan sortit et suivit les indications qu’on
venait de lui donner.
Elle frappa à la porte de l’hôtel. Elle attendit
quelques secondes avant qu’une dame d’un certain âge n’arrive. Cette
dernière, silencieuse, conduit Dan dans une chambre où elle se trouva nez à
nez avec une dame plutôt jeune qui lui souriait.
- Bonjour, mademoiselle Wong.
De suite, la jeune fille se mit sur ses gardes. On
savait son nom !
- Ne vous inquiétez pas, je suis là pour parler
affaires !
Elle lui montra un fauteuil et elle même s’assit sur
une chaise avant de prendre un dossier qui se trouvait sur la cheminée. Dan
s’assit prudemment et observa la femme qu’elle avait en face d’elle. Cette
dernière était plutôt calme et on voyait qu’elle était sûre d’elle. Ses
yeux bleus montraient une autorité non caché. Elle lui sourit avant de
commencer :
- Allons droit au but ! J’ai besoin de vous !
- Hum…pour quoi faire ?
- Comment vous dire… J’aimerais que vous pilotiez un
gundam !
- Quoi ! ! Moi avoir mal entendu !
- Vous avez très bien entendu ! Je veux de vous pour
pilote de gundam ! !
- Qu’est ce que vous me donnez en échange ?
- Ca dépend de ce que vous voyez par là ! La vengeance
par exemple ! Tout le monde sait tout le mal qu’ont fait les gundams !
Dan s’était tue, elle se rappelait un souvenir…très
douloureux ….
- DAN ! ! ! T’ES OU ? ?
Dan se retourna et fit signe au jeune garçon brun aux
grand yeux vert qui la cherchait.
- Houhou ! Shûn ! Je suis là !
Shûn accourut sur ses petites jambes et déclara d’un
ton très sérieux :
- Dame Onashi t’attend !
- Zut ! Qu’est ce qu’elle veut ?
- Je sais pas ! Comme tu va bientôt avoir 7 ans, elle
veut peut-être te souhaiter un joyeux anniversaire ?
La jeune fille éclata de rire ce qui fit rougir le
jeune garçon.
- Dan t’es méchante !
- Bisous !
Reliant le geste à la parole, elle posa ses lèvres sur
la joue du petit garçon qui tomba par terre sous le coup de la surprise.
Une bombe explosa. Puis une autre…Deux gundams
s’affrontaient tandis que des bombes explosaient autour d’eux !
Dan était dans le dortoir serré contre Shûn et deux
autres orphelins. Une vieille femme entra soudain dans la salle et prit les deux
orphelins par la main avant de partir en courant. Dan et Shûn suivaient
difficilement. Soudain un grand fracas ; une fenêtre venait d’exploser. Ils
couraient vers la sortie et un homme prit Dan dans ses bras, avant de saisir Shûn
par la main. Mais une bombe explosa et l’homme et Dan se firent propulser hors
de porter du jeune garçon qui s’était mis à pleurer.
Soudain, des pieds de Gundam, Dan leva les yeux. Les
robots géants se battaient à coup de sabre, de missile ,ils ravageaient tout
et… Shûn était au milieu ! Il évitait tant bien que mal les pieds des MS
qui pour lui avait une légère ressemblance avec des pattes de dinosaures !
Dan hurla :
- SHUN ! ! ! !
- C’est trop tard petite ! ! lui répondit l’homme
qui l’emmena sous les protestations de la jeune fille.
La jeune fille était assise devant la télé, voilà
une semaine qu’elle avait réintégré un nouvel orphelinat.
- L’orphelinat a été détruit, nous n’avons
retrouvé que le corps d’un petit garçon qui devait être âgé d’à peine
7 ans. Ceci est sans aucun doute l’œuvre des terroristes pilotes de Gundam,
ces mots était ceux de la présentatrice.
Dan fronça les sourcils et murmura :
- Je me vengerais…
- Mademoiselle Wong, mademoiselle ?
Dan ouvrit les yeux et regarda Midy.
- Euh, oui ?
- Vous aviez l’air perdu dans vos pensées !
- C’est rien. J’accepte ce poste.
- Quoi ?
- J’accepte ce poste . A une seule condition.
– Laquelle ?
- Que je puisse me venger.
Midy était dans ses appartements quand un homme ouvrit
la porte. Il s'inclina respectueusement et dit:
- Excusez-moi de vous déranger, mademoiselle, mais on
vous demande en salle 301. C'est très urgent m'a-t-on précisé.
- Très bien. Je vais me préparer. Dîtes leur que j'y
serai dans... un peu plus de 5 minutes. Je n'en aie pas pour très longtemps.
- Entendu. Je le leur dirai.
Le jeune homme sortit et referma la porte, laissant Midy
seule. Cette dernière alluma son ordinateur portable, posé sur la table du
salon. Ses yeux se dirigèrent machinalement sur les différents objets posés
sur cette même table et les étagères alentours. Elle remarqua soudainement un
objet métallique posé sur l'une de ces étagères. Elle ne l'avait jamais
remarqué. Elle n'avait jamais voulu le garder. Cet objet lui rappelait de trop
mauvais souvenirs.
Ce petit objet ne valait rien, il ne fonctionnait plus.
Il avait aidé Midy, il y a plusieurs années de cela, alors qu'elle n'était
qu'une enfant. Elle avait rencontré un garçon. Elle l'aimait. Mais elle ne se
souvenait pas de son nom. Le seul souvenir qu'elle eut de lui était une photo.
Cette photo, elle l'avait soigneusement gardé et encadré. Le cadre était,
tout naturellement, posé sur la table basse, près de son ordinateur.
Elle n'y pensait plus quand elle remarqua qu'elle avait
des messages. Trois en tout. Deux sans importances qu'elle lut sans y répondre.
Elle hésitait à ouvrir le dernier. Elle savait ce qu'il contenait. Elle en
avait peur. Mais ses doigts ne l'écoutaient pas et le message apparut.
«Midy,
Je vous écris personnellement car je pense que quelque
chose vous échappe. Vous êtes l’une des meilleures personnes que j’ai
recrutées pour cette opération et je n’accepterai pas que vous puissiez la
compromettre. Je ne veux prendre aucun risque et j’espère que vous le
comprendrez. C’est pourquoi je tenais à vous rappeler que nos objectifs sont
de ramener la paix entre la Terre et les colonies. Nous y sommes contraints par
la force, malheureusement.
Mais là n’est pas le problème. Le problème est que
vous semblez oublier qui sont nos ennemis. Je veux parler des gundams, bien
entendu. Pour atteindre nos objectifs, il faut les détruire.»
- N’y a-t-il pas d’autres solutions… marmonna
Midy, anxieuse.
«Si vous ne comprenez toujours pas, je vous le ré
expliquerai.
Mais en somme, où en êtes-vous avec ces pilotes ? Vos
recherches avancent-elles ? Il me semble que vous en avez déjà trouvé trois.
Envoyez-moi votre rapport dès que possible. Je
l’attends de pied ferme.»
A la fin du message était écrit le nom de «Delta Zéro».
Midy savait que c’était un nom de code, mais elle n’avait jamais rencontré
cette mystérieuse personne.
Elle regarda sa montre et s’écria qu’elle était en
retard. Elle referma son ordinateur, sans l’éteindre et murmura :
- Je réglerai ce problème plus tard!
Et elle sortit de ses appartements. Elle suivit un long
corridor et arriva devant l’ascenseur où l’attendaient deux jeunes hommes.
- Bonjour, leur dit-elle. J’espère ne pas être trop
en retard.
- Non, on y sera à temps.
- Commencez donc maintenant votre récit, Sergent
Thomas, dit-elle en entrant dans l’ascenseur.
Elle appuya sur «3SS» et l’ascenseur commença sa
descente.
- Je ne sais pas comment vous le dire… Je n’ai pas
très bien compris la situation, en fait. Il vaut mieux que vous le demandiez à
nos experts.
Midy écoutait, sans pour autant y faire attention. Elle
regardait le jeune homme qui les accompagnait. Il n’avait pas prononcé un
seul mot. Midy trouvait cela louche.
- Qui êtes-vous? demanda-t-elle quand les portes de
l’ascenseur s’ouvrirent.
- Une nouvelle recrue, déclara le Sergent Thomas. Pas
très bavard, mais cela nous convient parfaitement!
- Mmmh, émit Midy.
Le Sergent Thomas prit Midy par le bras et l’emmena en
direction de la salle 301. La «nouvelle recrue» partit dans la direction opposée.
Lorsque Midy posa le pied dans la salle 301, une grande
agitation régnait. On aurait dit un zoo humain: les ordinateurs imprimaient
sans cesse des documents que s’arrachaient tous les hommes présents dans la
salle.
- Tout le monde à sa place! ordonna Midy. Que signifie
tout ce remue-ménage? Qu’est-il arrivé?
Un homme se leva. Il s’approcha de Midy et murmura:
- Nous…
- Oui, eh bien, j’attends! Qu’avez-vous de si
important à me dire ?
- Asseyez-vous, dit doucement le Sergent Thomas qui était
resté à l’écart quelques temps.
Midy s’assit sur une chaise et attendit. L’homme qui
s’était levé s’approcha d’un ordinateur et montra à son supérieur des
photographies et différents graphiques, tout en expliquant:
- Nous avons remarqué la disparition d’unités
Serpentarius, dans ce secteur. Des personnes se trouvant sur place ont pu
prendre quelques clichés. Ils ont également pu enregistrer un message
provenant de ce qui les attaquait.
Midy s’était tranquillement installée et écoutait..
Mais lorsqu’elle vit les différents clichés, elle se pencha en avant et
murmura comme pour elle-même:
- Cela pourrait-il être un pilote? Je l’espère…
Puis, haussant la voix:
- Passez-moi cet enregistrement.
L’homme s’exécuta.
L’assemblée entendit alors une voix étrange, qui
devait sûrement être cryptée.
«Venez à moi, venez me combattre, je vous attends. Je
ne souhaite pas vous attaquer par derrière, je ne suis pas lâche! Envoyez-moi
toutes vos armures mobiles, montrez-moi votre puissance!»
Malgré que la voix fut cryptée, Midy pu la reconnaître:
- Mais… c’est impossible! Non, j’ai du me tromper,
un enfant ne serait pas capable de faire cela…
- C’est improbable, effectivement, dit le Sergent
Thomas, mais c’est à nous de le vérifier. Les soldats de la base attaquée
ont pu poser un émetteur sur le MS ennemi et ont bouclé la zone. Mais la décision
ne m’appartient pas… Tenez-vous à prendre un tel risque, commandant ?
- Ce n’est pas un risque que je prends en disant «oui».
Je tiens seulement à rencontrer la personne à l’origine de tout cela et la
convaincre de rejoindre notre groupe. Faîtes préparer un transporteur et 3
Serpentarius. Sergent Thomas, je vais avoir besoin de vous…
- Mais Mato, qu’est-ce qui t’a pris d’attaquer
cette base? Serais-tu devenue folle?
Freddy était debout et arpentait la salle d’un bout
à l’autre. Mato était assise devant une table et buvait un chocolat chaud.
- Non Freddy, j’ai toute ma tête. Si je suis sortie,
c’était pour savoir…
- Savoir quoi? l’interrompit Freddy. Je t’ai tout
dit, je t’ai tout appris! Tu sais tout alors comment peux-tu me répondre
cela?
- Non, je ne sais pas tout, renchérit Mato, au
contraire, je ne sais presque rien! Tu m’as entraînée durant toutes ces années,
tu m’as enseigné l’art de me battre, l’art de la guerre et de la
vengeance. Mais j’ai appris, cet après-midi, que tout cela comportait une
faille.
- Mais… c’est impossible!
- Et pourtant… Tu m’as entraînée à combattre des
ennemis imaginaires. Aujourd’hui, j’ai combattu de vrais ennemis. J’en ai
appris bien plus en une journée que ce que tu m’as dit jusqu’à
aujourd’hui.
Et cette dispute continua longtemps ainsi. Mato avait réfléchi
aux arguments qu’elle pourrait donner, avant de rentrer. De toute évidence, détruire
une dizaine de Serpentarius aurait été un jeu d’enfant, si Freddy l’avait
entraînée autrement qu’avec des simulations.
Freddy ne parlait presque pas. Il essayait, mais Mato
l’en empêcher. De toute évidence, ce n’était pas ses quelques dix ans de
plus qui faisaient peur à Mato.
Mato était encore très jeune. Elle n’avait que 14
ans. Freddy 26. Elle était de taille moyenne, plutôt fine et habillée d’une
salopette et d’un tee-shirt. Elle portait une casquette qu’elle avait baissée
au maximum, afin que Freddy ne vit pas ses yeux bleus. Elle avait les cheveux
longs, châtains clairs, qui lui descendaient juste au dessus de la ceinture.
Freddy était beaucoup plus grand qu’elle, aussi bien
en âge qu’en taille. Il était blond, les cheveux très courts et les yeux
marrons. Il portait un sweet rouge et un jean bleu marine.
Mato, énervée de cette discussion qui ne menait à
rien, marmonna quelques mots et sortit en trombe. Elle se dirigea vers sa
chambre, prit un sac à dos et le fourra de tout ce qui lui passait sous la
main: pantalons, pulls, tee-shirts, objets divers, son ordinateur portable…
sans oublier ses photos. Elle s’arrêta un instant, les regarda et les rangea.
Elle ferma son sac, prit la direction de l’entrepôt
et arriva près de son MS. Elle grimpa à l’intérieur, y mit son sac et vérifia
que le Léo était en état de fonctionner. Mais pendant cette vérification,
elle remarqua un petit objet et s’écria:
- Bon sang, quelle idiote je fais! Ils m’ont posé un
émetteur!
Elle prit le petit objet en question, devina sa fréquence
d’ondes et la changea, à l’aide de son ordinateur portable. Puis elle l’écrasa.
Enervée comme elle l’était, elle prit la décision
d’aller dans le gymnase.
Elle mit moins de 5 minutes pour y arriver. Une fois là-bas,
elle se dirigea dans la partie «dojo» du gymnase, se mit debout, au centre,
les bras en «V» et elle ferma les yeux. Elle évacua toute pensée de sa tête
et fit quelques gestes divers. Cela ressemblait à un art martial. Elle fit cela
pendant une dizaine de minutes et entendit des bruits de pas.
Elle se doutait que c’était Freddy et elle n’était
pas en état de lui parler. Elle arrêta ses mouvements et courût vers
l’entrepôt où se trouvait son MS.
Elle grimpa à bord et décolla en vitesse, au moment où
Freddy arrivait dans la salle.
- Non, ne me laisse pas… marmonna-t-il.
- Où en est-on avec cet émetteur? s’énerva Midy.
La jeune femme et le Sergent Thomas se trouvaient dans
un transporteur, en direction de la zone d’où provenait les ondes émises par
l’émetteur.
- Je pense que nous faisons fausse route, mademoiselle.
- Qu’entendez vous par-là? questionna Midy.
- Je dis cela car la fréquence de l’émetteur a
subitement changée et qu’elle s’est ensuite arrêtée. Le pilote du MS
essaie de nous berner!
- Mmmh… Vous avez raison, bon raisonnement, Sergent
Thomas! Mais dans ce cas, quelle direction devons-nous prendre?
- Une colonie abandonnée et sans importance se trouve
dans la zone d’où provenait les ondes émises avant cet incident…
- Parfait pour se cacher et abriter cette personne… Je
vois où vous voulez en venir, Sergent Thomas. Aller donner l’ordre aux
pilotes de prendre cette direction.
Cela faisait à peine 5 minutes que Mato avait quitté
la colonie quand son MS s’arrêta. Elle somnolait à moitié et se rendit
compte de ce qui se passait.
- Hum… Que se passe-t-il? Pourquoi t’arrêtes-tu,
imbécile de MS!
Elle appuya sur divers boutons et déclara:
- Suis-je bête! J’ai oublié de vérifier les réacteurs
et les voici qui sont à plat. Et maintenant, comment je rentre?
Elle parlait à haute voix , comme pour se rassurer.
Elle sentit quelque chose glisser le long de sa joue. Elle y posa sa main et la
regarda. Elle avait une petite partie brillante, c’était une larme.
- Qu’est-ce que c’est?
Un petit son retentit, Mato s’essuya les yeux.
- Un transporteur en approche. J’espère qu’il ne me
verra pas…
Mato était anxieuse, elle regardait son tableau de
bord: elle n’avait plus de munitions et sans réacteurs, un combat au sabre
pourrait lui être fatal.
Et elle vit quelque chose s’approcher. C’était
effectivement un transporteur.
A l’intérieur du transporteur, une grande agitation régnait.
Ce MS, qu’ils venaient de rencontrer les inquiétait. Ils ne savaient pas quoi
faire. Seule Midy restait calme. Elle semblait plutôt s’impatienter.
- Stop! Arrêtez-vous! Y a-t-il quelqu’un à l’intérieur
de ce MS.
- Il semble que oui, répondit le Sergent Thomas. Que
comptez-vous faire, mademoiselle?
- Mettez-moi en contact avec cette personne. Et écartez-vous!
Le contact fut établi et Midy vit Mato.
- Non, c’est impossible! Alors c’est bien elle qui a
attaqué la base…
- Que me voulez-vous? demanda Mato.
- Qui êtes-vous? répliqua Midy.
Mato ne répondit pas.
- C’est donc vous qui avez attaqué la base… vous
nous avez eu, bien joué!
- Et c’est vous qui m’avez posé cet émetteur?
Midy rit et déclara:
- Effectivement! Mais pourquoi êtes-vous là? Vous
n’avez pas de famille, nulle part où aller?
Mato ne répondit rien et baissa les yeux.
- Je vois. Veuillez m’excuser. Mais si vous le voulez,
nous pouvons…
- Nous? s’exclama Mato en relevant la tête.
- Oui, je fais partie d’une organisation rebelle du
nom de «children’s dream». Si le cœur vous en dit, nous avons une place
pour vous.
- Hum… quel genre de place?
- Nous avons différents postes mais celui que je vous
proposais était pilote de gundam.
- Gundam?
Midy hocha la tête et Mato reprit:
- Laissez-moi réfléchir quelques instants… je
repasserai en contact avec vous dès que j’aurai pris une décision.
- Très bien, nous vous attendons.
La liaison fut coupée. Le Sergent Thomas, ébahi, dit:
- Mais c’est de la folie! Pourquoi avez-vous dit tout
cela?
- J’ai vu la détresse dans son regard. Elle a besoin
de nous autant que nous avons besoin d’elle!
- Mais rien ne nous dit qu’elle acceptera!
- Elle ne dira pas non, je l’ai vu dans ses yeux.
Mato parlait à haute voix. Elle enregistrait un message
d’adieu pour Freddy. Elle allait accepter ce que lui avait proposé Midy, mais
elle ne voulait pas que son ami s’inquiète.
Une fois ce message terminé, elle souffla, se rappela
le visage de Freddy. Mais elle était au bord des larmes et elle ne voulait pas
pleurer. Cet homme qu’elle considérait presque comme son père lui avait dit
de ne jamais pleurer. Elle ne savait même pas ce que cela signifiait. Mais
maintenant si.
Elle se connecta au transporteur et dit:
- J’accepte votre proposition. Quand partons-nous?
Le MS fut renvoyé sur la colonie et Mato partit en
compagnie de Midy. Débuta ainsi la phase 2 des plans de l’organisation
children’s dream.
Le
premier chapitre qui a pour but d’introduire nos personnages se termine. Pour
touts conseils ou toutes remarques, vous pouvez nous laisser un message sur le
forum de l’un de ces sites http://195colonisation.free.fr/index.php
(c’est sur ce site que l’on se réunit pour parler de notre fic) http://auteurs-en-herbe.chez.tiscali.fr/
(c’est un site prévu pour que les auteurs en herbe puissent publier leur
oeuvre=> les lecteurs comme les auteurs peuvent y laisser leur constatations)
Ou
sur l’une de nos adresse mail