Dans
la peau de ma sœur
Hélène
Morgendorffer et ses deux filles étaient à
table et elles finissaient tranquillement leur dîné, alors que Jake
n’était pas encore rentré du travail.
-
Bon, déclara Daria après s’être levé de table. Si on me cherche pour une
raison quelque qu'il soit, je serais dans ma chambre.
-
Daria? Demanda sa mère. Je croyais que tu devais voir Jane?
-
Moi aussi, mais le sort en a décidé autrement. Je dois me résoudre à voir ma
meilleure amie ou écrire une rédaction ridicule, pour un prof stupide, dans un
lycée de cinglés. Le plus grave est qu'une fois encore, je dois travailler au
détriment de mes activités extrascolaires.
-
Bon bien moi aussi je dois y aller, s’exclama sa sœur. J'ai rendez-vous avec
Sandy. On doit aller voir Brett… ou Brat… quelque chose comme ça…
-
Quinn ! Fit Hélène. Nous avons été suffisamment clair, ton père et moi. Pas
de sorties tant que tes notes ne sont pas remontées.
-
Autant l’enfermer jusqu’à la fin de ses études, prononça Daria, avant de
monter dans sa chambre.
Daria
retournait dans la salle de bain car elle avait oublié ses lunettes, chose qui
arrive très rarement. Mais une fois arrivée, elle découvrit Quinn en train de
se maquiller.
-
Je ne savais pas que tu mettais du maquillage pour dormir.
-
Ne dis pas de bêtise Daria.
-
Qu'est-ce que tu fabriques alors? Je croyais que tu étais privé de sorties?
-
Maman m'a dit qu'elle ne voulait pas me voir sortir.
-
Alors tu vas sortir en douce, sans qu'elle puisse le voir.
-
Oui.
-
Le seul petit problème désastreux dans ton plan, c'est qu'il est déjà voué
à l'échec.
-
Pourquoi ça?
-
Je t'ai vu. C'est suffisant pour tout foutre en l'air.
-
Tu ne pourrais pas fermer les yeux pour cette fois-ci.
-
Tu veux dire me rendre complice de ton évasion? Et qu'est-ce que j'aurai à y
gagner?
-
C’est très important?
-
Pour qui ? Toi ? Brett ou Brat ?
-
S'te plait.
-
Bon. Voilà ce qu'on va faire. Je retourne dans ma chambre et je reviendrai dans
la salle de bain plus tard, mais si je te vois, alors tu pourras dire adieu à
ta liberté provisoire.
-
Merci Daria.
-
Ne me dis pas encore ça. Il parait que ça porte malheur.
Environ
une demi-heure plus tard, alors que Daria essayait de terminer son devoir, elle
entendit frapper à la porte de sa chambre.
-
Tiens, quelqu’un voudrait me voir, fit-elle. Entrez.
-
Daria?
-
Oui maman?
-
Tu n'aurais pas vu ta sœur par hasard?
-
Qu'est-ce que je suis sensé comprendre?
-
Et bien, je voulais lui poser une question, mais en entrant dans sa chambre, il
n'y avait personne. Tu ne saurais pas quelque chose dont je devrais ignorer?
-
En gros tu me demandes si Quinn est sortie?
-
Tu es au courant de quelque chose?
-
Oui. De rien.
-
Daria!
-
Comment pourrai-je être au courant d'autre chose ? Je ne suis pas sortie de ma
chambre. Je tente de terminer mon devoir et de toute manière je ne suis pas du
genre à aider ma sœur en quoi que se soit.
-
Même si c'est dans ton intérêt.
-
Depuis quand Quinn porte-t-elle de l'intérêt en moi ?
-
Daria!
-
Bon d'accord. Elle est partie, mais s'il te plait maman, je ne veux pas me
retrouver mêlée à tout ça.
Le lendemain, Daria
accompagnait Jane durant le trajet de l’école en lui racontent ce qu’il
s’était passé chez elle avec sa petite sœur.
- …Et voilà.
Maintenant, je vais également me faire enfermer pour complicité d’évasion,
déclara Daria. Tout ce que j’espère, c’est que ma mère ne va pas dire que
c’est moi qui aie vendu la mèche.
- Pourquoi ? Tu
as peur que cela déclenche un feu d’artifice ? Demanda Jane
- Pas vraiment, avec
Quinn et moi, enfermées ensemble, ce sera l’explosion garantie chaque soir.
- Mais si ta sœur le
sais…
- Il risque de ne
plus avoir de maison après les deux semaines
- Oulàlà.
Heureusement que tu ne sois pas puni pendant un mois, sinon Lawndale serait rayé
de la carte.
- Ça ne serait pas
plus mal. Je n’aurai plus à supporter ma famille et mes profs du lycée…
- Ainsi que tes amis.
- Ouais.
- Ne dit pas ça. Ce
n’est pas si grave. Tu te sentiras revivre après ses deux semaines.
- Il paraît que
certains prisonniers entrent dans des hôpitaux psychiatriques, parce qu’ils
perdent la tête.
- Personne n’en
saura rien. On ne t’enfermera pas. Tu n’auras qu’à rester à discuter
avec Kévin et Brittany.
- Merci pour ton réconfort,
mais promets-moi que tu ne parleras de ça à personne.
- J’ai un trou de mémoire.
De quoi parlions-nous déjà ?
- Parfait.
La
fin de la journée approche et avec elle la dernière heure de cours de lettre.
La sonnerie retentit dans la salle de classe et tous les élèves quittent
lentement la pièce. Daria allait sortir lorsque Monsieur O’Neill l’appela.
- Daria ?
Puis-je te parler un instant ?
- Ce serait avec
plaisir, mais je crains fort de ne pas pouvoir rester. Si je ne rentre pas dès
la sortie du lycée, mes très chers parents font porter atteinte à ma vie
sociale encore plus que maintenant.
- Oh ! Je vois !
Aurais-tu des problèmes de famille, Daria ?
- Je ne crois pas. En
fait, ce serait plutôt la famille le véritable problème… en ce moment en
tout cas.
- Oh ! Daria !
- Désolé Monsieur
O’Neill, mais je dois vraiment y aller.
- Oui ! Je
comprends tout à fait, mais j’aurai voulu parler de ton devoir… Tient !
J’ai une idée ! Et si je te ramenais, cela nous laisserait un temps pour
discuter.
- Euh…
O’Neill
conduisit Daria jusque chez elle, tout en lui parlant de son devoir, ou plus précisément
sur la manière dont elle avait abordé le sujet. Une manière habituelle,
toujours aussi cynique et déplaisante. Le reste de la soirée ne fut guère intéressant,
mais une chose était sûr : Quinn n’était au courant de rien.
Malheureusement cette dernière ne pouvait s’empêcher de rester dans le talon
de Daria.
- Dit donc Daria. Ça
te dirait de faire une petite partie de monopoly.
- Pourquoi ?
Parce que c’est le seul jeu auquel tu gagnes…
- Entre autre
- En trichant, plutôt.
- Aller ! Soit
sympa !
- Je l’ai déjà été
bien assez.
Puis elle ajouta à
voix basse :
- Et voilà ce que ça
m’a valu.
- Comment ?
Demanda Quinn.
- Non rien ! Je
réfléchissais sur mon devoir, alors je te prierai de bien vouloir me laisser.
- Oh ! Ce que tu
peux être rabat-joie, conclut sa sœur en quittant la chambre.
- Hé bien ! Je
crois que les deux semaines vont être longues.
-Alors
raconte un peu, Daria !
Jane était en train
de prendre ses livres de cours dans son casier, alors que Daria refermait le
sien.
- L’enfer.
- A ce point là.
- Je te ne le dis
pas. Si ma sœur continue de venir m’ennuyer comme cela, je ne crois pas que
je supporterai.
- Tu ne crois que
c’est ce qu’elle cherche à faire.
- Très probable. Ce
ne peut être qu’un vulgaire stratagème afin que je demande à mes parents de
la mettre à la porte. Et pour malheur, cela ne fonctionnera pas.
- Hé ! Mais
voilà la solution !
- Je te demande
pardon, Jane. Malheureusement je ne vois aucune solution à ce problème.
- On n’est
reparlera à l’heure du déjeuné, conclut Jane alors que la sonnerie du lycée
résonna.
- D’accord.
A midi Daria
et Jane s’étaient retrouvé afin de discuter du problème tout en faisant
attention que personne ne les entendait.
- Alors !
C’est quoi ta solution miracle ? Demanda Daria
- Il faudrait que tu
force tes parents à changer d’avis sur ta punition.
- Alors là tu
m’annonce un scoop.
- Ce que je veux
dire, c’est qu’il faut que tu prennes une attitude qu’ils détestent.
- Je ne sais pas si
je pourrais faire mieux qu’en ce moment. Tu as une idée à me proposer ?
- Voyons voir… Et
si tu t’associais avec ta sœur ?
- Et si tu
m’enterrais plutôt.
- Ce que je veux
dire, c’est pourquoi tu n’échangerais pas ta place avec celle de Quinn ?
- En quoi ça
m’avancera ?
- En général, des
personnes, se fâchant pour les mêmes raisons, c’est ce qu’il y a de plus pénible.
- Vraiment ?
- Expérience
personnelle. Et qu’est-ce que tu as à perdre ?
- Rien, mais je
risque d’attraper un traumatisme crânien. Tu es sûr de ton coup ?
- Non, mais c’est
soit ça, soit la détention durant deux semaines.
- Je vais tenter le
coup, si Quinn est d’accord, mais promets-moi une chose.
- Oui ?
- N’essaye pas de
te moquer de l’allure que je devrais prendre.
Après
être entré chez elle, Daria découvrit son père devant la télévision. Elle
en profita pour s’asseoir à ses côtés et savoir ce qu’il pensait de toute
cette histoire.
- Papa ?
Demanda-t-elle.
- Salut ma grande.
Alors comment ça s’est passé à l’école aujourd’hui ?
- Rien de trop spécial.
Comme d’habitude : quelques devoirs pour la soirée… Je peux te poser
une question ?
- Tout ce que tu veux
ma chérie.
- Est-ce que tu as
pris par à la décision de m’enfermer ?
- Tu sais, Daria. Je
n’étais pas vraiment au courant de ce qui s’était passé.
- En gros, maman a
voté à ta place.
- Non. Je n’ai pas
voulu prendre parti pour une chose que j’ignore. Tu comprends ?
- Oui, Oui. Tu n’as
pas à te faire de soucis.
- Tu crois que tu ne
mérite pas cette punition.
- Exact. Tu en
toucheras un mot à maman.
- Je ne te promets
rien, ma puce, mais je vais faire de mon mieux.
- Merci papa, déclara
Daria avant de quitter le salon.
- De rien ma grande.
Quinn
se trouvait dans sa chambre et contrôlait sa garde-robe, dont elle séparait ce
qu’elle n’aimait plus, ce qui ne lui allez plus et ce qui était toujours
bon ou dans les goûts de la mode. Daria entra dans la chambre de sa sœur.
- Salut Quinn.
- Daria ! Mais
qu’est-ce que tu viens faire ici ?
- je croyais que tu
devais monter tes notes.
- J’ai des choses
plus importantes à faire vois-tu.
- Oui, je vois.
- Comment tu trouve
ce T-shirt ?
- Il irait bien sur
moi.
Quinn
éclata de rire.
- Tu te sens bien
Daria ? Toi ! Mettre mes vêtements ! On aura tout vu.
- Oui. Je sais. Ce
sera une première.
- Attends une minute !
Tu prépares quelque chose.
-
C’est vrai. Autant te l’avouer tout de suite… Maman a su que je t’ai
couvert le soir d’avant. Et elle m’a puni pendant deux longues et horribles
semaines.
- C’est pas vrai !
-
Malheureusement si. Je pensais que l’on pourrait enterrer la hache de guerre
et s’aider pour se tirer de ce mauvais pas.
- Pourquoi je devrais
accepter ?
- Parce que tu ne
veux pas faire un effort au lycée et que moi je ne veux pas rester ici deux
semaines.
- D’accord.
D’accord… C’est quoi ton plan ?
- Je m’appelle
Quinn, et toi, Daria.
- Tu plaisantes
j’espère.
- Non… On a toute
la soirée pour préparer ce plan. Alors tu es d’accord ou pas ?
Quinn
donna à Daria le T-shirt qu’elle avait essayé auparavant.
Le
lendemain matin, la maison de Morgendorffer fut sans dessus-dessous. Quinn avait
emprunté les vêtements habituels de Daria et était la première à se trouver
à table pour le petit déjeuné. Elle avait même trouvé de vielles fausses
lunettes. Lorsque sa mère arriva dans la cuisine, elle demeura très étonné.
- Quinn ? Mais
qu’est-ce qu’il t’arrive ?
- Maman, je crois que
tu dois être mal réveillé, répondit Quinn d’une voix grave et désintéressée
comme le sais bien faire sa sœur. Quinn est, comme chaque matin, dans la salle
de bain durant des heures, afin de mettre du maquillage. Chose superficiel qui
n’encourage à l’esclavage des femmes pas la beauté artificielle.
C’est à
cet instant que Daria arriva à son tour, muni d’un petit T-shirt rose, trop
court et qui laissait dépasser son nombril, et un jeans bleu. Elle avait également
enlevé ses lunettes.
- Salut tout le
monde, déclara-t-elle d’une la plus aiguë qu’elle plus faire.
Daria !
S’exclama sa mère.
- Dit maman, il n’y
aurait des céréales de régime qui traînent dans les placards, parce que je
crois que j’ai dû prendre du poids.
- Bon quoi est-ce que
vous jouez toutes les deux ? Demanda Hélène.
- Pardon maman ?
Fit Daria.
- Je crois que tu as
dû mal dormir cette nuit, ajouta Quinn avant de partir de table. Au revoir.
- Maman ! Tu
devrais voir un docteur, si tu veux mon avis. C’est grave de confondre ses
propres filles.
- Mais…
- T’as vraiment pas
de céréales de régime ? Coupa Daria. Bon bien c’est pas grave. De
toute façon Sandy, Stacey et Tiffany doivent m’attendre. A plus tard.
Hélène ne put pas réagir.
Elle regarda ses deux filles disparaître de sa vue. Jake arriva à son tour.
- Hélène, j’ai
bien réfléchi et je crois que tu devrais baisser la punition de Daria. Après
tout, elle t’a dit la vérité, non.
- Daria ? Mais
laquelle ?
- Comment ça ?
Je ne savais qu’on avait deux filles du même nom.
- Mmm… fit Hélène
en partant de la salle à manger.
- Bon. Ça s’est
plutôt bien passé.
- Daria !
Sur le chemin du lycée,
Jane courait sur le trottoir, afin de rattraper sa meilleure amie.
- Arrête de crier
comme ça, répondit Quinn. Non, mais, qu’est-ce qui te prend ?
- Désolé, mais
t’es sensé rester avec moi, le temps de l’expérience.
- Bien entendu,
t’es au courante, mais alors là tu peux toujours courir.
- Tu tiens vraiment
à rester avec les pointures de la mode avec les vêtements que tu trimbales sur
le dos.
- J’ai pas vraiment
le choix. Je ne peux tout de même pas aller aux cours de Daria.
-
Tu as raison, va à tes cours, mais je crois que tu devrais laisser tes amies de
côté, répondit Jane en montrant à Quinn, Sandy, Stacey et Tiffany en
compagnie de Daria.
- Oh non !
S’exclama Quinn.
- Pense que tu fais
ça pour la liberté. Allez viens. Ne restons pas là. Ça risque de te déprimer
pour la journée.
- Pour la vie, Tu
veux dire.
- Comme tu veux.
- Alors comme ça
Quinn et toi avaient changé de vie pendant quelque temps, déclara Sandy à
Daria.
- Oui. C’est un
petit pari qu’on s’est fixé, répondit Daria.
- J’aurai jamais
pensé que tu pouvais ressembler autant à ta cousine, Daria, remarqua Tiffany.
- Il faut dire que
nous sommes comme des sœurs, fit Daria.
- Dit donc Daria,
voudrais-tu faire partie du club de mode, demanda Sandy.
- Je croyais qu’il
ne pouvait y avoir que quatre personnes dans ce club.
- Daria, je suis la
présidente du club de mode, s’exclama Sandy. Ce n’est pas un problème.
Etant donné que Quinn a dû s’habiller comme tu le faire d’habitude, elle
n’est plus digne d’en faire partie. Alors qu’est-ce que tu décides.
- C’est d’accord,
répondit Daria avec un petit sourire narquois.
La cloche du
lycée retentit. Daria entra dans les toilettes et découvrit Quinn devant la
glace, les deux mains sur la tête.
- Mais qu’ai-je
fait pour mériter ça ? Fit-elle à voix haute.
- Un problème Quinn ?
Demanda Daria.
- Oui. Y’a un gros
gros prôblème. Je crois que le club de mode, c’est fini.
- Qu’est-ce qui te
fait croire ça ? Déclara Daria en sortant un rouge à lèvre de son sac.
- Et bin Sandy a dit
qu’elle voulait me parler à déjeuner… Mais qu’est-ce que tu fais ?
- Je me mets du
maquillage.
- Mais tu en as déjà
mis.
- Quinn, je suis ce
genre de fille qui n’a pas vraiment besoin de se maquiller…
- Ha, ha très drôle
Daria.
- A propos. Tu ne va
pas dîner avec Jane.
- Bin, j’ai pas
trop le choix.
- Ça va bien. Elle
ne restera pas toute seule.
- Parce que tu as de
nouveaux amis ? Alors là tu m’étonne.
- Oui. Bon. Il faut
que j’y aie sinon je vais arriver en retard à mon cours d’histoire. On se
voit à midi.
- Vraiment ?
- Je croyais que tu
devais parler avec Sandy.
- Oui.
- Alors à toute.
Daria quitta les
toilettes et Quinn resta toute seule.
- Oui. Ça sera la
plus longue journée de ma vie, fit-elle.
- Qu’est-ce qui te met de si bonne humeur ? Demanda Jane à Daria juste avant que monsieur Demartino n’entre dans la salle.
- Quinn s’est faite
exclure du club de mode et j’ai pu y entrer, répondit Daria.
- Ne prends pas ça
trop à cœur. Une fois qui tes parents lèveront l’interdiction de sortie
tout redeviendra comme avant.
- Oui bien sûr. Mais
il faudra que je ruse sinon Quinn ne tiendra pas une journée de plus.
- Elle est tout de même au courante pour le club de mode ?
- Dans très peut de
temps.
- Mon dieu ! Tu as l’air d’avoir reçu un marteau sur la tête, fit remarquer Jane à Quinn alors que cette dernière arrivait avec son plateau pour déjeuner.
-
Ma vie est foutue.
- Tu ne crois pas que
tu exagères ?
- Non. Sandy m’a retiré du club de mode et j’ai l’horrible impression que Daria a prit ma place.
- Supposons.
- Dit ! Tu
parles tout le temps comme ça ou c’est juste parce que je suis devant toi ?
- Ce que je voulais dire c’est : Et après ? De toute manière, cela ne durera que quelques jours, il n’a pas de quoi dramatiser.
A cet instant, Daria arriva vers elles.
- Quinn, tu pourras
dire à maman et papa que je rentrai un peu plus tard ce soir. J’ai rencontré
un garçon tout à fait mignon qui m’a invité à sortir.
- Mais Daria, on est
privé de sorties. Tu ne l’as pas oublié ? C’est pour ça qu’on fait
tout ce cinéma.
- Ah oui !
C’est juste. Il était tellement craquant que j’avais oublié ce petit détail.
Il faudra que je lui dise qu’il ne pourra que me raccompagner. C’est
dommage, hein ?
- Oui oui.
- Bon à ce soir
cousine
Jane
ne dit rien jusqu’à ce que Daria soit partie.
- Je crois qu’en effet tu as de quoi dramatiser.
Le
soir venu Daria fut ramené par un garçon alors que Quinn était resté toute
seule dans la chambre de sa sœur. Ne supportant plus la situation, elle se
rendit dans sa chambre, où Daria essayait ses vêtements.
- Dit donc Quinn !
J’ai à te parler, fit-elle pour ne pas éveiller les soupçons à ses
parents.
- Daria ? Mais
qu’est-ce que tu veux ?
Quinn
regarda par la porte et ne voyant personne elle la ferma et reprit sa voix
normale.
- On ne peut plus
continuer, Daria. Je ne fais plus partie du club de mode et j’en ai marre de
rester avec ton ami là, Jane. Et elle trop… comme toi.
- J’aimerai bien
t’aider, mais nous ne pouvons pas revenir en arrière.
- Et pourquoi ça.
- Parce que maman ou
papa comprendront que nous nous sommes moquées d’eux et notre calvaire, déjà
si déplaisant, deviendra réellement insupportable.
- Daria ! Tu me
donnes mal à la tête.
- Nous devons
continuer pour ne pas être punies encore plus.
- C’est obligatoire ?
- Oui.
- Jake ?
Hélène
s’approcha de son mari qui se trouvait dans la salle à manger, en train de
lire le journal.
- Mmm… Répondit-il
- Jake !
S’exclama Hélène.
- Oui Hélène. Je
t’assure que je n’y suis pour rien.
- Mais de quoi tu
parles ?
- Du comportement de
Quinn ! J’aime à savoir que Daria ait décidé de changer, mais pour
Quinn, je pense que cela soit indispensable.
- Jake ! Tu ne
crois pas que les filles se jouent de nous ?
- Non. Pourquoi as-tu
cette impression ?
- Elles jouent à
s’échanger leur place. Il n’y a aucun doute.
- Mais pourquoi
feraient-elles ça ?
- Je n’en sais
rien. Je vais aller parler à Quinn.
- Très bien. Tu veux
que je fasse pareil avec Daria ?
- D’accord Jake.
Hélène
arriva devant la porte de la chambre de Quinn et frappa.
- Un instant, cria Daria d’une voix aiguë.
Elle
ouvrit la porte et découvrit sa mère.
- Oui ?
- Daria ? Mais
à quoi est-ce que tu joues ?
- Bon d’accord tu
as gagné maman, répondit Daria de sa voix monotone. Je suis la créatrice de
ce stratagème qui, à la basse, devait faire en sorte que papa et toi pétiez
les plombs.
- Comment ?
- Je ne tenais à
rester enfermé ici durant deux semaines avec Quinn.
- C’est pour ça
que vous faite cela toutes les deux ? Tu me déçois énormément Daria.
- Attends !
Avant d’augmenter ma peine, je tiens à me défendre. Si au tout début
l’expérience avait un but malsain, par la suite, je me suis rendu compte que
de cette manière je pourrai aider Quinn a augmenter ses notes, car elle a prit
ma place.
- Alors c’est pour
aider Quinn que tu as continué ?
- Oui.
- Daria. Je crois que
tu as réussi à te racheter.
- Plus de prison ?
- Non pas encore. Je
tiens à ce que tu continues à aider Quinn jusqu’à ce qu’elle ramène des
bonnes notes. Une fais cela fait, vous ne serez plus punies, ni elle, ni toi.
- Ça marche, mais
n’en parle pas à Quinn. Ça me ferait mal si elle apprenait que je l’aide.
- Très bien. Tu lui
en parleras tout de même.
- Bien sûr.
- Daria, fit Jake en
entrant dans la chambre de celle-ci, mais Quinn était en train de lire un
livre, couchée sur le lit.
- Quinn ? Où
est ta sœur ?
- De quoi tu parles
papa ?
- Mais Quinn…
Qu’est-ce qui t’arrive ?
- D’accord papa. Tu
as raison. Mais c’était l’idée de Daria, toute cette histoire de
changement de personne.
- Ah ! J’ai
compris ta sœur veux que tu fasses de bonnes notes pour le lycée et elle ne
veux pas t’aider directement. C’est ça ?
- Non, je ne crois
pas. Elle voulait vous faire péter un câble.
- Comment ?
- Non rien laisse
tomber papa.
- Ah mais non !
Tu sais quoi ma chérie, si tu fais une bonne note, tu ne seras plus punie.
- Je sais, mais je ne
crois pas que je pourrai y arriver… En tout cas en étant habillé de cette
manière.
- Si Daria pense que
ça peut t’aider…
- Je sais mais je ne
tiendrai un jour de plus.
- Allez Quinn. Un
petit effort quelques jours et se sera fini.
- Bon d’accord papa, mais ne dis rien à personne, je ne devais pas vendre la mèche.
A
suivre…